Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/140

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ces gousses d’ail qui sont aux plats du Midi, ce que « l’assent » est à la conversation.

« À vrai dire, ce cassoulet est un poème, une pure symphonie où chantent les aromates, les herbes et les épices, depuis les trois poivres auxquels se superpose la pointe de feu du piment, jusqu’au céleri qui est à la base de toute sauce digne de ce nom. »

Une clameur s’élevait : le plat du jour apparaissait dans un nuage de parfum puissant. Mon ami le reporter canadien n’avait pas menti : le bœuf bourguignon, le cassoulet surtout et, bien entendu, les vins étaient admirables.

Ce fut, dans la salle basse et enfumée, un déjeuner exquis et plantureux comme on en