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Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/152

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« — En principe je les aime toutes, comme les femmes. Mes préférences vont un jour à l’une et le lendemain à l’autre. Certains jours elles vont au saphir dont le bleu de nuit, parfois se couvre d’un brouillard et dont la teinte change selon que l’air est lourd ou léger. Je l’adore en pendentif, goutte de ciel tombée sur la gorge éblouissante de la blonde.

« Mais s’il me fallait entre toutes choisir, je dirais qu’au fond de moi-même, par une affinité secrète de ma destinée malheureuse et de cette pierre qui porte malheur, je préfère l’opale. Je la préfère parce que, comme moi, elle est changeante, parce que la plus commune a tous les reflets de la brume matinale et tous ceux de l’absinthe qui est la