Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/162

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pit, le temps de promener son regard triste et doux sur le mobilier de mon petit bureau :

« — Ne croyez pas, poursuivit-il, que je sois ici pour me plaindre. Vous m’avez témoigné de l’amitié : je viens vous dire, non pas au revoir, mais adieu, car la mort à mon sens est la fin de tout. »

Il se leva péniblement. Au moment de fermer la porte, il me fit bonjour de sa main blanche qui tremblait un peu.

On le trouva le lendemain matin, la tête trouée, affalé à la porte du superbe hôtel particulier que mon patron habitait sur les hauteurs de Westmount.