Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/176

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image se noya dans le brouillard dont la glace s’était recouverte.

Mais une autre figure de femme apparut. Elle était courtaude et joviale, les manches de son caraco bravement retroussées sur ses bras rouges qu’elle ouvrait pour l’étreinte vigoureuse, le baiser sonore. Il se rappela les petits plats que, cuisinière experte, elle savait faire ; les gâteries qu’elle venait, en grand secret, la nuit, lui apporter dans sa chambre.

L’une après l’autre, en longue théorie, toutes les femmes qu’il avait aimées, ainsi surgirent du passé : Clair-de-Lune, petite fée rencontrée un soir au bal, délicieusement blonde et frêle dans sa robe bleu de