Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

contrée la plus riche de la terre, demeure inaccessible. Les prospecteurs qui s’y aventurent n’en reviennent pas. Ce fut l’erreur du Révillon d’avoir voulu le traverser en été. Seuls les Indiens s’y risquent pendant la courte saison sans neige. Ils connaissent l’existence des champs d’or, les gisements de pierres précieuses, mais ils gardent farouchement leur secret. Or, de tous les visages pâles, la Dompteuse est celle qui en sait le plus long sur l’Ungava. Mais elle non plus ne veut pas parler.

Ses lèvres sont-elles closes par un serment ?

Est-ce par avidité qu’elle se tait ? Par peur de la mort plutôt ? On ne sait. Ce qui est certain toutefois, c’est que dès qu’on