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Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/78

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os d’une jambe avaient été trouvés à une certaine distance du squelette, et il revenait souvent sur cette particularité. Je sentais à l’ambiguïté des sentences par lesquelles il traduisait habituellement sa pensée que le fait de se tailler un bifteck sur un être à deux pieds et sans plumes, n’avait à ses yeux rien de révoltant en soi. Engagée sur ce terrain, la conversation dévia assez vite, et Tahourentché consentit à m’exposer sa manière de voir sur la question. Tout d’abord, il me déclara tout net que, lui, n’avait jamais mangé personne. Après des circonlocutions, il finit par m’avouer que ceux qui en avaient mangé avaient dit, dans les temps, à des gens qu’il avait connus, que ce sont les pieds qui cons-