Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/90

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chambre et me vis dans la psyché un être d’horreur à l’attitude à la fois menaçante et grotesque. Courbé, la face blême avancée, le bras replié, le surin à la hauteur de la hanche, j’étais prêt à jouer de la lame. Je compris la nature de cette joie qui venait de m’envahir et son atroce secret : c’était la joie de l’assassin…

J’ai l’obsession du Couteau : Je le vois constamment. Il suit ma plume qui court sur le papier : il se glisse entre mes paroles et mes pensées. Je l’ai vu tout à l’heure dans la main de l’ami qui s’avançait pour le « shake hand ». Je l’ai vu, tout étonné, oui je l’ai vu, dans ma main à moi, qui sortait