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Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/96

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ressentir. Je comprends enfin que cette joie plus qu’humaine, divine, l’assassin alors même qu’il la paye de sa vie, ne la paye pas trop cher.

J’ai vu à cet instant le spasme qui l’a depuis secouée, j’ai vu le sang qui a poissé mes mains, j’ai vu son regard d’angoisse et d’effroi devant la mort qu’elle a certainement vu venir, j’ai vu son regard d’étonnement attristé à la suite de mon geste dont elle n’a pas compris le sens. À cet instant j’ai prévu que mon cerveau chavirerait sous l’intensité de la jouissance indicible et sans nom dont en effet j’ai été envahi et dont j’ai pensé mourir à mon tour.

Je travaille beaucoup en ce moment à