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Page:De Merejkowsky - Le Roman de Léonard de Vinci, 1907.djvu/115

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Le secrétaire commença un autre rapport sur les affaires d’État, mais le More l’écoutait distraitement. Messer Bartolomeo, comprenant que le duc était occupé d’idées étrangères à leur entretien, termina son rapport et sortit.

Après avoir jeté un regard investigateur, le duc, sur la pointe des pieds, s’approcha de la porte.

— Bernardo ? Est-ce toi ?

— Oui, Votre Seigneurie.

Et le poète de la cour, Bernardo Bellincioni, mystérieux et servile, après s’être glissé vivement, voulut s’agenouiller et baiser la main du maître – mais ce dernier le retint.

— Eh bien ?

— Tout s’est passé heureusement.

— Quand ?

— Cette nuit.

— Elle se porte bien ? Ne vaut-il pas mieux envoyer le docteur ?

— Il ne serait d’aucune utilité. La santé est excellente.

— Dieu soit loué !

Le duc se signa.

— Tu as vu l’enfant ?

— Comment donc ! Il est superbe…

— Garçon ou fille ?

— Un garçon, bruyant, braillard ! Les cheveux clairs de la mère, les yeux étincelants, noirs et profonds comme ceux de Votre Altesse. On reconnaît tout de suite le sang royal !… Un petit Hercule au