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Page:De Merejkowsky - Le Roman de Léonard de Vinci, 1907.djvu/176

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par le duc à délibérer sur l’édification du Tiburio, tour principale qui devait s’élever au-dessus de la coupole.

Parmi eux se trouvait Léonard de Vinci. Il proposa son projet, mais les membres du Conseil le repoussèrent, le jugeant trop hardi, trop extravagant et trop opposé à toutes les traditions de l’architecture religieuse.

Ils discutaient et ne pouvaient tomber d’accord. Les uns assuraient que les colonnes intérieures n’étaient pas suffisamment solides. Les autres affirmaient que l’église pouvait affronter l’éternité.

Léonard, selon son habitude, ne prenait pas part à la discussion et se tenait à l’écart, solitaire et pensif.

Un des ouvriers s’approcha de lui et lui remit une lettre.

— Messer, en bas, sur la place, un courrier de Pavie attend Votre Excellence.

L’artiste brisa le cachet et lut :

« Léonard, viens vite. Il faut que je te voie.

« DUC JEAN GALÉAS.

« 14 octobre. »

Il s’excusa auprès des membres du Conseil, descendit sur la place, monta à cheval et partit pour le château de Pavie, qui se trouvait à quelques heures de Milan.