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Page:De Merejkowsky - Le Roman de Léonard de Vinci, 1907.djvu/491

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pareil à un palais. Tous les jours il s’y rendait pour la visiter et les derniers jours il ne la quitta point. Et cependant, pas un seul de ses amis, pas un seul de ses élèves ne se doutait du séjour de Catarina à Milan. Dans son journal, il ne parlait presque pas d’elle.

Lorsque pour la dernière fois il baisa sa main glacée, il lui sembla qu’il était redevable de tout ce qu’il possédait à cette pauvre paysanne de Vinci, humble habitante des montagnes. Il lui fit de splendides funérailles, non comme si elle eût été une servante d’auberge, mais une noble dame.

Avec la même exactitude minutieuse qu’il inscrivait inutilement les cadeaux faits à Salaïno, il nota les frais de l’enterrement :


Spese per la mor ― Sotteratura di Chaterina : 27 florins
Deux livres de cire : 18 florins
Catafalque : 12 florins
Pour le port de la croix : 4 florins
Transport du corps : 8 florins
Pour quatre abbés et quatre chantres : 20 florins
Pour le glas : 2 florins
Aux fossoyeurs : 16 florins
Aux scribes : 1 florins
TOTAL : 108 florins

À ajouter :
Médecin : 4 florins
Sucre et chandelle : 12 florins
TOTAL GÉNÉRAL: 124 florins