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Page:De Merejkowsky - Le Roman de Léonard de Vinci, 1907.djvu/554

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Puis plus bas il ajouta :

— Je saurai apprendre la politesse aux écrivains.

On connaissait son procédé ; pour de moins graves méfaits, il leur faisait couper les mains et percer la langue avec un fer rouge.

Son rapport terminé, le secrétaire s’éloigna.

L’astrologue Valguglio le remplaça. Le duc l’écouta avec bienveillance, car il croyait au sort et en la puissance des étoiles. Valguglio lui expliqua que la dernière crise du duc dépendait de la mauvaise influence de la planète Mars entrée dans le signe du Scorpion ; mais dès que Mars s’unirait à Vénus à l’aurore du Taureau, la maladie passerait d’elle-même. Puis il conseilla pour une action importante de choisir le 31 décembre après-midi, cette date devant être extrêmement favorable à César.

Et levant l’index, penché à l’oreille du duc il murmura trois fois avec un air mystérieux :

FatiloFatiloFatilo. Fais ainsi. Fais ainsi. Fais ainsi.

César baissa les yeux et ne répondit pas. Mais Léonard crut voir une ombre assombrir son visage.

D’un geste le duc éloigna l’astrologue et de nouveau s’adressa à son ingénieur.

Léonard déplia devant lui ses croquis de guerre et ses cartes. Ce n’étaient pas seulement les recherches d’un savant expliquant la disposition du terrain, les cours d’eau, les obstacles formés par les chaînes de montagnes, l’étendue des vallées, mais aussi des œuvres de grand artiste, des tableaux de sites pris à