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considérations générales

premiers, l’avaient accueilli, et se trouvaient, d’ailleurs, être alors les plus forts.

Cette sage politique devait faciliter l’œuvre des découvertes, en procurant aux explorateurs des guides sûr dans la forêt, leur évitant maints tâtonnements sous les flèches assassines.

L’historien Ferland a reproché injustement à Champlain d’être allé, sans nécessité, massacrer les Iroquois dans leur pays. On voit bien, pourtant, par le discours du grand sagamo des Montagnais à de Pontgravé, en seize-cent-trois, que les sauvages posèrent comme prix de leur amitié, que les Français les aidassent dans leurs guerres contre les Iroquois.

De Pontgravé avait engagé sa parole ; Champlain en supporta bravement les conséquences. Il ne pouvait pas donner à ces peuples naïfs le dégradant exemple du manquement à la foi jurée.

Ce fut, cependant, avec une visible répugnance qu’il se décida à la triste corvée, la différant jusqu’en seize-cent-neuf, alors que les chefs Iroquet et Ochateguin lui reprochèrent de leur avoir fait attendre, plus de dix lunes, l’accomplissement de cette promesse.

Les sauvages ne comprirent pas, tout d’abord, ce que signifiait pour eux la civilisation ; car, fiers et avisés, ils n’auraient pas manqué d’oublier