Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/18

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Orthon, apparemment inconstant et facile à séduire, accepta la proposition ; et Raymond lui demanda de ne faire mal à personne. — Je n’en ai pas la puissance, dit le lutin, quoique je fasse beaucoup de bruits. Ainsi, sois tranquille ; mon service auprès de toi sera de te venir voir souvent, sans que tu me connaisses, et de t’apprendre tout ce qui se passe au loin.

Il tint parole : presque toutes les nuits, il venait rapporter au sire de Corasse, ce qui s’était passé la veille en Angleterre, en Hongrie ou dans tel autre lieu. Raymond en faisait son profit, et pendant cinq ans, on ne put concevoir par quel moyen il était instruit de tout.

Mise au bout de ce temps, il ne put s’en taire au comte de Foix, et lui parla de son messager ; celui-ci lui inspira le désir de le voir ; et la nuit suivante, Orthon apportant des nouvelles de Bohême, Raymond lui demanda com-