Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/192

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cir les prétendues histoires de vampires.

Nous fûmes témoins (dit l’auteur), dans l’île de Mycone, d’une scène bien singulière, à l’occasion d’un de ces morts, que l’on croit voir revenir, après leur enterrement. Les peuples du Nord les nomment vampires ; les Grecs les désignent sous le nom de broucolaques. Celui dont on va donner l’histoire était un paysan de Mycone, naturellement chagrin et querelleur ; c’est une circonstance à remarquer par rapport à de pareils sujets : il fut tué à la campagne, on ne sait par qui ni comment.

Deux jours après qu’on l’eut inhumé dans une chapelle de la ville, le bruit courut qu’on le voyait la nuit se promener à grand pas ; qu’il venait dans les maisons renverser les meubles, éteindre les lampes, embrasser les gens par-derrière, et faire mille petits