Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/224

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Quoi qu’il en soit, le lendemain matin, le négociant alla trouver un vieil ami, et le pria de lui prêter quatre cents francs. Son ami lui demanda s’il en était bien pressé ? « Oh ! oui, très-pressé, répondit le marchand, il me les faut avant la nuit. Il y va de ma parole, et peut-être d’autre chose. — Mais n’avez-vous pas reçu hier une certaine somme ? — J’en ai disposé. — Cependant, je ne vous connais aucune affaire, qui nécessite absolument de l’argent. — Je vous dis qu’il y va de ma vie… »

Le vieil ami, étonné, demande l’éclaircissement d’un pareil mystère. On lui répond que le secret ne peut se trahir : « Considérez, dit-il au négociant, que personne ne nous écoute. Dites-moi votre affaire, je pourrai peut-être vous être utile. D’abord, je vous prêterai les quatre cents francs ; ce que je ne ferait sûrement pas, si vous