Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/233

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route une vigne chargée de beaux raisins, dont quelques-uns étaient déjà mûrs. Comme tout ce qui tombe sous la main des écoliers leur appartient par droit de rapine, il entra sans scrupule dans la vigne, fourragea les plus beaux raisins, et ne reprit son chemin que quand il eut abondamment rempli son estomac, ses mains et ses poches. Personne ne l’avait vu : il continua donc sa route avec tranquillité ; et, quand il fut las, il s’arrêta dans une petite auberge, pour y passer la nuit.

On le logea dans une chambre basse, qui donnait sur la cour. Le silence de la campagne, bien plus effrayant que l’agitation des villes, commença à porter un certain effroi dans l’esprit du jeune homme. Il visita tous les coins de sa chambre, et se rassura un peu, en reconnaissant qu’elle n’avait ni cheminée, ni ouverture quelconque. Mais, dès qu’il fut au lit, le souvenir