Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/24

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un peu du chemin ; et se couchant sur un petit tertre de gazon, derrière une haie, en attendant quelque compagnon, il s’y endormit.

Peu de temps après, les deux paysans passèrent. Ils allaient au petit pas, et ne disaient mot. Quand ils furent près du gibet, l’un des deux, nommé Mathurin, dit à l’autre, qu’il fallait compter les pendus ; et Thomas, son camarade, y consentit. Ils avancèrent jusqu’au milieu des piliers, pour faire leur compte, et virent un mort fort sec, qui était tombé de sa potence. Mathurin dit qu’il fallait le relever, et l’appuyer tout droit contre un des piliers ; ce qu’ils firent facilement, avec un bâton qu’ils trouvèrent là.

Après avoir compté quatorze pendus, sans celui qu’ils avaient relevé, ils continuèrent leur chemin. Ils n’avaient pas fait vingt pas ; que Ma-