Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/245

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pour sauter au col de son mari défunt : « Ne m’approchez point, lui dit vivement le fantôme ; vous ne toucheriez qu’une vaine ombre ; et vous me forceriez à disparaître pour toujours. Je veux, ayant de vous quitter, dissiper les soucis qui vous agitent. Dans le céleste séjour, les tendresses amoureuses sont plus nobles qu’ici-bas ; et votre bonheur augmente le mien ; épousez donc celui que vous aimez. Soyez fidèle aux nœuds qui vous lieront à lui ; il me remplacera dignement près de vous. Mais n’oubliez point le premier objet de votre flamme ; et que notre tendresse vive à jamais dans vos souvenirs… Adieu. »

En achevant ces mots, l’ombre disparut, ou par la porte, ou par la fenêtre ; mais si rapidement, que l’aimable veuve n’eut pas le temps de la suivre des yeux. De ce moment, il