Page:De Pitray - Voyages abracadabrants du gros Philéas, 1890.djvu/117

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et cet air de dignité ravissait Polyphème.

Quand on arriva près des fauves morts, les coups de fusils éclatèrent ; des centaines de voix faisaient l’éloge de Philéas. On mesura le lion avant de le hisser péniblement sur deux mulets. Il était grand comme un poulain ; ses dents étaient plus longues que le doigt le plus grand de Philéas, et sa tête énorme était si lourde qu’un homme ne pouvait la soulever ; un collier de cheval était trop étroit pour son poitrail. C’était une magnifique bête. La lionne était grosse à proportion.

On chargea chaque bête féroce sur deux mulets attachés côte à côte et le retour à Blidah s’organisa au milieu des vivats et des coups de feu.