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qu'abandonnoit ce piston : cette eau , lors de la descente du même piston, fait effort sur la soupape K, qui est très mobile, autour de sa charnière, et vient se loger, au-dessus de ce piston, dans la partie qu'il abandonne en s'éloignant de FE. De cette manière , lorsque le piston est parvenu au point le plus bas de sa course, l'espace compris depuis la soupape K jusqu'à la sec- tion FE est encore plein d'eau : on peut donc considérer le fluide compris dans ABe' n' comme on a considéré précédem- ment le fluide compris dans ABe/z, et on voit que, lorsque le piston remontera vers BC, la surface e' n' s'élèvera en e" n", où elle restera lors de la descente du piston , comme elle étoit restée en e'n', et par la même raison. En continuant cette manœuvre, on élèvera l'eau à une hauteur arbitraire, pourvu qu'on ait un moteur suffisant et une machine assez solide.

655. La machine que nous venons de décrire est une de celles qu'on nomme pompes foulantes : on voit par son méca- nisme, très aisé à concevoir, qu'elle n'est qu'une modification de la pompe à chapelet décrite dans l'article précédent. Cê qu'on ap - 656. La partie ABCD, dans laquelle se meut le piston, s'ap- SU™ 7 " * pelle corps de pompe. Autree-pcce 65j. Il peut se faire que, par des raisons quelconques, on bnM^mpUcfr veuille fouler de haut eu bas au lieu de fouler de bas en haut: tion de u m, CG n e condition exmc un petit changement au mécanisme de la

niere dont elle , O. I f » 1 ° 1 T

éieve i «au. Jtgure i^o, qu on voit représente dans la Jigure 147. Le piston , qu'on suppose toujours placé au-dessous du niveau de la sur- face supérieure de l'eau du réservoir ou puisard, est plein, c'est-»* à-dire sans soupape ; c'est la soupape X qui en tient lieu et qui sert à introduire l'eau dans le corps de pompe ; le tuyau mon- tant latéral GHNO porte une autre soupape S , qui s'ouvre quand le piston s'abaisse, et se ferme quand il s'élève. On con- çoit aisément qu'avant qu'il y ait aucune eau refoulée dans le tuyau latéral , l'eau doit y être au même niveau que dans le réservoir avec lequel il communique par les ouvertures aux- quelles sont adaptées les soupapes : mais si on baisse le piston , la soupape X se fermera et empêchera l'eau , pressée par ce piston, de passer dans le réservoir ; la soupape S, au contraire, s'ouvrira et laissera monter l'eau dans le tuyau latéral. Lors- qu'ensuite on élèvera le piston, l'effet inverse aura lieu, l'eau du réservoir viendra affluer dans l'espace que ce piston laissera libre, et l'eau du tuyau latéral, se trouvant plus élevée que celle du réservoir, tiendra la soupape S fermée par son excès de pres- sion, au moyen de quoi cette eau ne pourra point redescendre