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3o ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

puits de carrière, qu'on le lie avec une corde verticale, et que clés hommes, prenant la corde dans leurs mains, essaient de le fiire monter, ils supporteront Je même poids que si leurs bras étaient immédiatement appliqués au bloc. Mais si ces mêmes hommes enroulent leur corde autour d'un cylindre, tournant sur deux axes, et qu'au moyen d'une manivelle plus longue que Autre mc»rii le rayon du cylindre, ils remontent le bloc en Taisant tourner înr'ïrT.m". le cylindre, alors ils se sentiront soulagés d'une partie du poids ^uTJÎ'iXcc." f l u supportaient précédemment. Lorsque ce même bloc sera ensuite porté dans un chantier de tailleurs de pierre, un seul homme parviendra à le faire mouvoir en insinuant par-dessous l'extrémité d'une verge de Ter, appuyée, près de cette extré- mité, sur une pierre autour de laquelle, comme centre, il fera décrire un arc au bout engagé sous le bloc, en s'appuyant sur le bout extérieur.

Origine du le- Ces procédés, qu'une expérience journalière offre à nos yeux, nous indiquent que nous ne devons pas toujours juger de l'eflet d'une forée par son intensité ou sa quantité absolue, mais qu'il faut encore avoir égard à la manière dont elle est employée, puisque telle force qui ne seroit pas en état de faire équilibre à telle autre la surmontera si on la lui oppose avec l'appareil convenable. Il reste donc, pour compléter nos recherches sur les phénomènes du mouvement, à discuter cette manière de le produire, qui, prise dans le sens le plus général, se réduit à la théorie du levier.

Sa »!" nt ;p n'i st 5i. Celle théorie n'est autre chose que celle du parallélo- îffîd^nimne grnmme des forces, présentée sous un certain aspect, ainsi qu'on t^itewîu P ra va ^ c vo ' n Soient (fi^. 17) les deux forces ou puissances 1', Q, Mftamatpnt représentées par les parties AU, AD, de leurs dire ctions, agis- sant dans un même plan sur le point A, ou le tirant chacune de leur côté au moyen des cordes AP, AQ, dans le sens AP, A( v ). Principe du Si l'on forme le parallélogramme ABCD, l'impulsion du point A m"il'nuu"r," sera la même (43) que si elle était produite par une puissance »PPj,qut« le' ou une f orC c unique représentée par AC.

Supposons maintenant que, dans l'angle QAP, on place un triangle matériel mixîilignc AMuY , dont, le côté courbe FdE soit perpendiculaire au point à la résultante AC, et appuyé au même point contre un obstacle immobile y, les cordes QA, AP, étant appliquées le long des côtés rectih^nes AF, AE , et attachées au sommet A. Dans cet état, puisqu'aux forces P et Q on peut substituer la force AC, et qu'elles n'ont, par leur action simultanée, d'autre effet, tant en quantité qu'en direc-