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SECTION V. DES MACHINES ET DES MOTEURS. 5<\<)

avec les détails convenables. Comme les recherches qui y sont re- latives sont entièrement fondées sur la physique, nous avons voulu éviter de couper, par leur exposition, le cours des matières renfermées dans les sections qui traitent de la théorie mathéma- tique et expérimentale des fluides, afin de ne point déranger l'analogie des idées que nous présentions successivement au lec- teur, et de fixer davantage l'attention et l'intérêt, en isolant 6t classant les différents objets d'étude.

ioio. L'explication de la manière dont l'eau, réduite en va- J^J'.JhÎ peur, s'applique au mouvement des machines, exige que nous Zt*ïï*™Ê? entrions d avance dans quelques détails sur le mécanisme des machines à feu : mais ces détails ne doivent être considérés que comme des notions préliminaires destinées à préparer l'intelli- gence des parties subséquentes de cet ouvrage, où nous traite- rons d'une manière complète du mécanisme et de tout ce quia rapport auxdifférentes espèces de machines à feu. C'est ainsi que ce que nous avons dit art. (65/[ etsuiv.)surles pompes'ordinaires et sur les machines à élever l'eau en général, ne doit être con- sidéré que comme une préparation au traité entier des machines à. élever l'eau , qui entrera dans la partie descriptive de cette nou- velle Architecture Hydraulique.

i3n. Avant de parler des phénomènes relatifs à la vapori- J« ^ f ««  sation de l'eau, nous allons d'abord jeter un coup-d'œil ral sur l'ensemble de la théorie qui contient l'explication tle ces Z-u /«'J«!

Shénomenes et de plusieurs autres. Cette théorie, entièrement *! a c "'" r "i r J % i . . »ini ds lcl,l>

ueaux découvertes modernes, est très bien exposée dans! excel-

lent Traité de Chymie de M. de Lavoisicr, où nous puiserons,

en même temps le langage précis qui exclut toute équivoque

tant de renonciation des causes que de l'explication des effets.

Lorsque les anciens physiciens considéraient certains effets

naturels que nous avons de fréquentes occasions d'observer, tels

Îrue la sensation de la lumière, la combustion, l'ébullition , la ermentation quia lieu dans certaines circonstances, l'évapo- ration, etc. , ils les attribuaient communément, et d'une manière vague, à l'action du feu ou matière ignée. Mais les progrès de la science, et la découverte de plusieurs faits que ces phy- siciens, ou ne connoissoient pas, ou sur lesquels ils n'avoient pas assez médité, ont exigé un langage plus précis. On a re- marqué que, dans bien des circonstances, il y avoit chaleur et combustion sans dégagement de lumière; que, dans d'au- tres, il y avoit lumière sans combustion ni chaleur; et on a conclu de l'isolement et de la différence de ces effets, qu'ils