Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/570

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SECTION V. DES MACHINES ET DES MOTEURS. 55j

i3ai. Les principes que nous venons de poser sont plus que t ,,^£" e u n ^ , 1 suffisants pour l'intelligence de tout ce qui a rapport à l'action iori qu . . « P -

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del eau réduite en vapeurs, qu on peut nommer gas aqueux, Lia<im <ie dont nous allons nous occuper dans le reste de ce chapitre. l""* P «îî. u,,e

On sait, par une expérience journalière, que l'eau chauffée en plein air, se volatilise à 8o° du thermomètre de Réaumur, la hauteur du baromètre étant de 28 pouces. La force expansive de la vapeur doit donc , dans le cas dont nous venons de parler, et d'après les principes et les expériences exposés précédem- ment, être mesurée par une colonne de mercure de 28 pouces, de la même manière que nous avons mesuré le ressort de Tairait. (620), ou par la hauteur d'une colonne d'eau, comme nous avons fait art. (6j5 et suiv.).

i322. Pour rendre plus sensible la manière dont on peut Conformé

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mesurer la xorce expansive de 1 eau réduite en vapeurs, nous de e « r é,; ett . allons donner une idée de l'appareil imaginé et employé u P1 w " P ^- parM. le chevalier de Bettancourt, pour faire les belles et utiles expériences dont nous rendrons compte ci-après. Soit un vase A {Jlg, 190) placé sur un réchaud B, n ayant d'autres ouvertures que l'ouverture o, à laquelle est adapté le baromètre recourbé o g r l'ouverture s t à travers laquelle passe le thermomètre th> et l'ouverture o', à laquelle est adapte le tuyau o' o" fermé par

l'exemple des chymistes célèbres quinous ont servi de guides. Cependant, h nature nous offre des corps qui , sous une pression déterminée , restent constamment dans l'état de f aides con- formes , quel que soit leur degré de froid thermoméuique , et d'autres corps , qui ne restent dans Fêtât de fluide aériforme , qu'à un certain degré de chaleur et dépression ; et il paraît nécessaire de distinguer ces deux espèces de corps par des noms différents. Ne pour- roit-on pas désigner les premiers par le mot gas , les seconds par le mot vapeurs, le mot fluide aérijorme restant commun aux uns et aux autres, c Vit-à-dire , désignant un genre , dont gas et vapeur sont les deux espèces? Ajoutons quelques observations propres à bien établir les caractères distinctifs de chacun* de ces espèces.

En admettant que c'est le calorique qui maintient tous les corps dans l'état d'expansion , on verra qu'il doit le maintenir dans les gas par un état de combinaison qui fait qu'il y reste fixé , jusqu'à ce qu'un autre corps s'en empare par une affinité supérieure. Le calorique parait être à un gas ce que l'eau est à un sel crystalfisé dans lequel elle perd toutes ses pro- priétés de liquide. Dans la vapeur , au contraire , le çalorique n'est point uni aux molécules

Les expériences que M. de Lavoisier annonce , page 8 et suiv. du premier vol. de son Traité de Lhymie , ne détruisent point la distinction qu'on fait ici entre le gas et les va- peurs , quoique ce grand chymistc paroisse les confondre. Ajoutons encore qu'il ne faut pas admrttre, sans restriction, ce qu'il dit (pageS, premier a/info) de l'expansion indéfinie des fluides aériformes dégapésdu poids de l'atmosphère ; rar la pression de l'air étant détruite il resterait encore la pression produite par la gravitation des parties intégrantes du fluide aéritortne lui-même, et qui serait suffisante pour coerrer le calorique jusqu'à un certain point , et l'empêcher de produire une expansion indéfinie.

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