SECTION V. DES M ACItl NES ET DES MOTEURS. 563
renfermé et accumulé dans l'eau par une action semblable à celle de la pression de l'atmosphère , lorsque l'eau est échauffée à l'air libre. On voit donc que , dès les premiers instants , l'ébulli- tion et l'expansion du calorique doit être très prompte , qu'en- suite à mesure que le gas aqueux se répand dans l'espace A, il doit modérer progressivement la rapidité de l'ébullition et de l'expansion du calorique. C'est ce que l'expérience prouve; car, i°. la percussion de fa paroi intérieure du vase ne se fait entendre que dans les premiers instants de réchauffement de l'eau; 2 0 . si l'espace A étant rempli de vapeur, et le thermo- mètre plus haut que 80 degrés, on ouvre tout-à-coup le robi-* net b, la vapeur dont l'expansion surmontera la pression de l'at- mosphère , s'échapperaparle tuyau oo",etlethermometre baisse- ra; phénomène qui résulte de ce que la pression sur ef venant à diminuer, le calorique contenu dans 1 eau, s'échappe en plus
trande quantité dans l'espace A, et s'accumule moins dans la oule h du thermomètre. Si le robinet h reste ouvert, le ther- momètre descendra à 8o°, et ne remontera pas plus haut, quelque feu qu'on fasse sur le réchaud B ; si au contraire on ferme le ro- binet et aue le feu du réchaud reste le même, le thermomètre remonte bientôt à la même hauteur où il étoit avant l'ouver- ture de ce robinet.
1327. On voit donc tant par le fait que par les principes posés ci-dessus, qu'il y a une relation et une dépendance mu- tuelle entre la température et la pression de la vapeur renfer- mée dans l'espace A. Il résulte de là , que tant que 1 eau restera à lamême température , la pression due à la vapeur renfermée dans l'espace A sera la même , quelle que soit l'étendue de cet espace : ainsi, en supposant qu'à l'instant où une température de l'eau a lieu, on put tout-à-coup augmenter la capacité de l'espace A, la pression diminueroità la vérité, mais la température de l'eau diminue roit aussi, et deviendroit telle que le comporteroit la pression nouvelle. M. le chevalier de Bettancourt s'est assuré que les résultats des expériences sont sensiblement les mêmes> . quelle que soit la hauteur de la surface efde l'eau dans le vase.
Passons à la manière dont le gas aqueux est employé au mou- vement des machines, ce qui exige que nous parlions de ceux qui ont les premiers effectué cette application, ou soupçonné sa possibilité.
i3a8. Le marquis de Worcester paroît être le premier qui ait parlé de l'usage qu'on peut faire de l'eau réduite en vapeur. Il ht paroître en i66'ô t à la fin du règne de Charles II, roi d'An-
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