Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/115

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votre âme le désir de l’imiter sur le pardon et l’amour des ennemis ; cela est peu de chose, si vous ne formez votre résolution en cette manière. Eh bien ! je ne m’offenserai plus de telles et telles paroles fâcheuses de la part d’un tel ou d’une telle, ni de tel et tel mépris, que celui-ci ou celui-là fait de moi ; au contraire, je dirai et ferai telle ou telle chose pour adoucir l’esprit de l’un, et pour gagner le coeur de l’autre. Voilà, Philothée, le vrai moyen de vous corriger promptement de vos fautes ; au lieu que vous n’y réussirez, avec ces affections générales, que difficilement, fort tard, et peut-être jamais.


CHAPITRE VII.

De la Conclusion, et du Bouquet spirituel.


ENFIN, l’on doit terminer la méditation par trois actes qui demandent beaucoup d’humilité. Le premier est de remercier Dieu de la connoissance qu’il nous a donnée de sa miséricorde, ou d’une autre de ses perfections, et de toutes les saintes affections et résolutions que sa grâce a opérées en nous.

Le second est d’offrir à sa divine Majesté toute la gloire qui peut lui revenir de sa miséricorde, ou d’une autre de ses perfections, lui présentant encore toutes nos affections et résolutions en union des vertus