Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/222

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Majesté, et puis, avec une grande et courageuse confiance en sa miséricorde, rentrez dans les voies de la vertu que vous aviez quittées.


CHAPITRE X.

Il faut s’appliquer aux affaires avec beaucoup de soin, mais sans inquiétude ni empressement.


IL y a bien de la différence entre le soin des affaires et l’inquiétude, entre la diligence et l’empressement ; les Anges procurent notre salut avec autant de soin et de diligence qu’ils peuvent, parce que cela convient à leur charité, et n’est pas incompatible avec la tranquillité et la paix de leur bienheureux état ; mais comme l’empressement et l’inquiétude seroient entièrement contraires à leur félicité, ils n’en ont jamais pour notre salut, quelque grand que soit leur zèle.

Prenez donc, Philothée, le soin des affaires que Dieu vous met entre les mains : car Dieu, qui vous les a confiées, veut que vous y apportiez toute la diligence nécessaire ; mais n’en prenez jamais, s’il est possible, la chaleur et l’inquiétude ; car toute sorte d’empressement trouble la raison, et nous empêche de bien faire la chose même pour laquelle nous nous empressons.

Quand Notre-Seigneur reprit ste Marthe,