de l’obéissance nécessaire, vous devez obéir humblement à vos Supérieurs Ecclésiastiques, comme au Pape et à votre Évêque, à votre Curé et à ceux qui sont commis de leur part ; vous devez encore obéir à vos supérieurs politiques, c’est-à-dire, au Prince et aux Magistrats qu’il a établis dans ses États ; vous devez enfin obéir à vos Supérieurs domestiques, c’est-à-dire, à votre père et à votre mère, à votre maitre et à votre maîtresse. Or, cette obéissance s’appelle nécessaire, par la raison que nul ne se peut exempter d’obéir à ses Supérieurs ; Dieu leur ayant communiqué son autorité, pour gouverner, par voie đ’empire et de commandement, ceux dont il leur a confié la conduite : obéisseż donc à leurs commandemens ; c’est en cela que consiste l’obéissance, qui est de nécessité indispensable. Mais pour la rendre parfaite, suivez encore leurs conseils et même leurs désirs et leurs inclinations, autant que la charité et la prudence vous le permettront. Obéissez quand ils vous commanderont quelque chose d’agréable, comme de manger ou de vous divertir ; et bien qu’il ne paroisse pas une grande vertu à obéir en de semblables choses, ce seroit an grand vice que d’y désobéir. Obéissez en tout ce qui paroit indifférent, comme de porter tel ou tel habit, d’aller par une chemin ou par un autre, de parler ou de se taire ; et votre obéissance sera déjà d’un
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