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âme, et une âme ne vaut rien sans ees saintes résolutions.


CHAPITRE XV.

Affections générales sur les Considérations précédentes, pour conclure tout cet Exercice.


O CHÈRES résolutions ! je vous regarde comme le bel Arbre de vie que mon Dieu a planté au milieu de mon cœur, et que mon Sauveur veut arroser de son sang, pour lui faire porter de bons fruits. Plutôt mille morts que de permettre qu’il soit déraciné de mon cœur. Non, ni la vanité, ni les délices de la vie, ni les richesses, ni les afflictions ne me feront pas changer de dessein.

Hélas, Seigneur ! je dois cet avantage à votre paternelle bonté, qui a choisi mon cœur, toute méchante terre qu’il étoit, pour porter des fruits dignes de vous. Combien y a-t-il d’âmes qui n’ont pas eu ce bonheur ? Et puis-je jamais m’humilier assez sous la main de votre miséricorde ?

O délicieuses et saintes résolutions ! si je vous conserve, vous me conserverez ; si vous vivez en mon âme, mon âme vivra en vous. Subsistez donc à jamais dans mon cœur, aimable résolution, qui êtes éternelle en la miséricorde de mon Dieu ;