Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/474

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travers la Croix du divin-Sauveur, et vous les trouverez si douces, ou du moins si agréables, que vous aimerez plus la souffrance, que la jouissance de toutes le consolations du monde.

11. Quand il arrive quelque notable difficulté, ne remuez rien que vous n’ayez premièrement regardé l’éternité, que vous ne vous soyez mis en l’indifférence.

12. En la maison du juste tout y travaille : il n’y a rien d’inutile, il n’y a rien de paresseux.

13. Les tentations, quelles qu’elles soient, nous troublent, parce que nous y pensons trop et que nous les craignons trop. Les tentations ne sauroient troubler un esprit qui ne les aime pas.

14. Soyez bien-aise que le monde tienne compte de vous. S’il vous estime, moquez-vous-en joyeusement, et tirez de son jugement votre misère : s’il ne vous estime pas, consolez-vous joyeusement.

15. Il faut haïr nos défauts, mais d’une haine tranquille, et non point d’une haine défectueuse et troublée.

16, Regardez souvent à la durée de l’éternité, et vous ne vous troublerez point des accidens de la vie, de cette mortalité.


Fin de l’Introduction à la vie dévote.