qu’elle avoit répandu dans la salle de ce Pharisien, et de la grandeur de sa charité. Si nous sommes bien humbles, Philothée, nos péchés nous déplairont infiniment, parce que Dieu en a été offensé ; mais la confession de nos péchés nous sera douce et consolante, parce que Dieu en est honoré : c’est une manière de soulagement pour un malade, que de découvrir au Médecin tout le mal qu’il sent. Quand vous serez aux pieds de votre Père spirituel, imaginez-vous que vous êtes sur le Calvaire aux pieds de Jésus crucifié, et que son précieux sang distille de toutes ses plaies sur votre âme, pour vous laver de vos iniquités ; car véritablement c’est l’application des mérites de son sang répandu sur la Croix, qui sanctifie les pénitens de la confession. Ouvrez donc entièrement à votre Confesseur tout votre cœur pour le décharger de vos péchés, et vous le remplirez en même-temps de bénédictions, par les mérites de la passion de Jésus-Christ.
Accusez-vous avec beaucoup de simplicité et de sincérité ; et une bonne fois en votre vie, satisfaites si bien votre conscience sur cet article, qu’il ne vous en reste plus d’inquiétude. Après cela, écoutez avec douceur et avec docilité les avis salutaires du Ministre de Dieu, et la pénitence qu’il vous imposera ; oui, c’est assurément Dieu que vous écoutez