Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/198

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P. S. Je vous enverrai dans peu de jours quelques notions sur la chasse des Indiens, et une description de la grande chasse aux buffles, faite dans un enclos ou parc, parmi les Assiniboins ; si la chose est possible, j’y ajouterai un dessin pour vous aider à comprendre ce que j’essayerai de vous décrire. Le thermomètre de Fahrenheit est ici à 96°[1]

  1. Fahrenheit (Gabriel-Daniel) naquit à Dantzick, en Prusse, en 1686. Très-jeune encore, il quitta le commerce pour se livrer aux sciences physiques. Après avoir parcouru l’Allemagne et l’Angleterre, il vint s’établir en Hollande où il eut pour professeur et pour ami l’illustre 's Gravesande. C’est là qu’en 1720 il donna plus de précision aux thermomètres en substituant, dans leur construction, le mercure à l’alcool. Il rendit compte de ce perfectionnement dans sa Dissertation sur les thermomètres, en 1724. Vers la même époque, il imagina le thermomètre qui porte son nom, et qui est encore le plus usité en Angleterre, en Amérique et en Allemagne. Cet instrument diffère de celui de Réaumur par sa graduation, qui compte 212 degrés, et par son point de départ (32°), pour lequel il prit le degré de froid obtenu artificiellement par un mélange à parties égales de sel ammoniac et de glace. Fahrenheit inventa encore l’aréomètre à poids variable et à volume constant, dit aréomètre de Fahrenheit. Enfin, il établit en Hollande une machine pour le dessèchement des contrées exposées aux inondations, et obtint pour cette nouvelle invention un brevet, dont sa mort, arrivée en 1740, l’empêcha de profiter. — (Encycl. du XIXe siècle.) La température dont il s’agit ici, soit 96° Fahrenheit, correspond à 355/9 centigrades, ou à 284/9 Réaumur. 102° Fahrenheit équivaut à 38°8/9 centigrades, ou à 31°1/9 Réaumur. — (Note de la présente édition.)