Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/53

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fournir les moyens de mener à bonne fin une entreprise si vaste et si éminemment catholique.

Il y a, parmi ces Indiens, plusieurs centaines d’enfants de race mêlée, à qui leurs parents désireraient pouvoir procurer les bienfaits de l’instruction. Il faudrait pour cela des écoles et des établissements d’agriculture où l’on pourrait aussi recevoir beaucoup d’enfants de race pure, que les chefs de famille veulent confier aux soins des missionnaires. Une courte statistique donnera une idée du bien qui pourrait se faire parmi ces Indiens. Chez les Pieds-Noirs, le R. P.  Point et moi, nous avons baptisé au delà de 1, 100 enfants  ; chez les Gens du sang, tribu pied-noire, M. Tribaut en a baptisé 60  ; le R. M.  Belcourt, de la rivière Rouge, a visité le fort Berthold sur le Missouri et a baptisé un bon nombre d’enfants de Mandans : tous les sauvages lui présentaient leurs enfants pour le baptême  ; le P.  Hoecken, dans une excursion faite parmi plusieurs tribus du Missouri, a baptisé au delà de 400 personnes  ; M.  Ravan, qui a visité quelques tribus de Sioux, en 1847, et a poussé jusqu’au Fort-Pierre, a été écouté partout avec une consolante avidité, et a baptisé un grand nombre d’enfants  ; dans mon dernier voyage chez les Sioux, les Ponkahs, etc., j’ai baptisé au delà de 300 enfants et plusieurs adultes.

De tous ces faits ne pouvons-nous pas conclure avec assez de fondement que ces pauvres âmes