à un événement que vous apprendrez sans doute par le courrier d’aujourd’hui : c’est la mort de votre très-saint et très-aimable frère.
« La Providence a permis que je me trouvasse ici, à ce moment. J’ai eu le bonheur de le visiter deux fois. À cette occasion, je lui donnai, de tout mon cœur, ma bénédiction épiscopale. Il baisa pieusement ma croix pectorale, qui contient les reliques de la Sainte Croix. Il m’a édifié au delà de ce que je puis dire, par sa douce tranquillité au milieu de la plus pénible agonie. Il donnait toutes les marques d’un élu de Dieu ; et si Dieu l’a plus aimé que vous ne l’avez aimé vous-même, abandonnez-le volontiers entre les mains du Père céleste. N’est-il pas mieux pour vous d’avoir un frère dans le ciel que d’en avoir un sur la terre ?…
« J’espère assister à ses funérailles et j’offrirai le saint sacrifice pour le repos de son âme.
« Au milieu de l’affliction que cause ce triste et mystérieux décret de la Providence, j’ai lieu de me réjouir de ce que le Kentucky possède le trésor des restes mortels de votre bon frère.
« Déplorant très-sincèrement la perte que vous venez de faire, je suis, etc.
forcé de ralentir ses travaux ; une courte maladie précéda sa mort précieuse qui arriva le 4 février 1850. Il finit comme il avait vécu, c’est-à-dire en saint. Le dernier jour de son existence fut peut-être le plus intéressant et le plus instructif de sa longue carrière : aussi à Louisville le souvenir ne s’en perdra jamais. (Note de la présente édition.)