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Page:De Staël – La Révolution française, Tome I.djvu/270

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CONSIDÉRATIONS

Aimable et généreuse France adieu ! Adieu France, qui vouliez la liberté, et qui pouviez alors si facilement l’obtenir ! Je suis maintenant condamnée à retracer d’abord vos fautes, puis vos forfaits, puis vos malheurs : des lueurs de vos vertus apparoitront encore ; mais l’éclat même qu’elles jetteront ne servira qu’à mieux faire voir la profondeur de vos misères. Toutefois vous avez tant mérité d’être aimée, qu’on se flatte encore de vous retrouver enfin telle que vous étiez dans les premiers jours de la réunion nationale. Un ami qui reviendroit après une longue absence n’en seroit que plus vivement accueilli.