CHAPITRE IV.
Des biens opérés par l’assemblée constituante.
AVANT de retracer les funestes événemens qui ont dénaturé la révolution françoise, et perdu en Europe pour long-temps peut-être, la cause de la raison et de la liberté, examinons les principes proclamés par l’assemblée constituante, et présentons le tableau des biens que leur application a produits et produit encore en France, malgré tous les malheurs qui ont pesé sur ce pays.
La torture subsistoit en 1789 ; le roi n’avoit aboli que la question préparatoire ; des supplices tels que la roue, et des tourmens pareils à ceux qui avoient été infligés pendant trois jours a Damiens, étoient encore admis dans de certains cas. L’assemblée constituante abolit jusqu’au nom de ces barbaries judiciaires. Les lois sur les protestans, déjà améliorées par les avant-coureurs des états généraux en furent remplacées par la liberté des cultes la plus complète.
Les procès criminels n’étoient point instruits