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CONSIDÉRATION

présentent à tous les hommes éclairés les bases fondamentales de la liberté civile et politique d’une nation. Il falloit donc les placer hors de ligne dans l’acte constitutionnel, et l’on ne devoit pas les confondre avec les nombreuses dispositions que l’on vouloit soumettre à un renouvellement continuel de discussion.

« Pourquoi ne l’a-t-on pas fait ? C’est qu’en assignant à ces articles une place marquée dans la charte constitutionnelle, on eût montré distinctement deux vérités que l’on vouloit obscurcir.

« L’une, que les principes fondamentaux de la liberté françoise se trouvoient en entier, ou dans le texte, ou dans l’esprit de la déclaration que le monarque avoit faite le 27 décembre 1788, et dans ses explications subséquentes.

« L’autre, que tous les ordres de l’état, que toutes les classes de citoyens, après un premier temps d’incertitude et d’agitation, auroient fini vraisemblablement par donner leur assentiment à ces mêmes principes, et l’y donneroient peut-être encore, s’ils étoient appelés à le faire. »

On les a vus reparoître, ces articles qui consti-