grand état, la liberté et le bonheur que donne cette liberté peuvent seuls inspirer un véritable patriotisme ; aussi rien n’est comparable à l’esprit public de l’Angleterre. On accuse les Anglois d’égoïsme, et il est vrai que leur genre de vie est si bien réglé, qu’ils se renferment généralement dans le cercle de leurs affections domestiques et de leurs habitudes ; mais quel est le sacrifice qui leur coûte, quand il s’agit de leur pays ? Et chez quel peuple au monde les services rendus sont-ils sentis et récompensés avec plus d’enthousiasme ? Quand on entre dans l’église de Westminster, toutes ces tombes, consacrées aux hommes qui se sont illustrés depuis plusieurs siècles, semblent reproduire le spectacle de la grandeur de l’Angleterre parmi les morts. Les penseurs et les rois reposent sous la même voûte : là, leurs querelles sont apaisées, ainsi que le dit un poète fameux de l’Angleterre, Walter Scott[1]. Vous voyez les tombeaux de Pitt et de Fox à côté l’un de
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Genius, and taste, and talent gone,
For ever tomb’d beneath the stone,
Where, taming thought to human pride !
The mighty chief sleep side by side.
Drop upon Fox’s grave the tear,
Twill trickle to his rival’s bier.