-difficilement à Londres, j’examinerai si ces plaisirs sont conciliables avec l’ordre social de l’Angleterre. S’ils ne le sont pas, le choix ne sauroit être douteux.
Les riches propriétaires anglois remplissent, pour la plupart, des emplois publics dans leurs terres ; et, désirant y être élus députés, ou influer sur l’élection de leurs parens et de leurs amis, ils passent huit ou neuf mois à la campagne. Il en résulte que les habitudes de société sont entièrement interrompues pendant les deux tiers de l’année ; et les relations familières et faciles ne se forment qu’en se voyant tous les jours. Dans la partie de Londres occupée par la bonne compagnie, il y a des mois de l’été et de l’automne pendant lesquels la ville a l’air d’être frappée de contagion, tant elle est solitaire. La rentrée du parlement n’a lieu d’ordinaire que dans le mois de janvier, et l’on ne se réunit à Londres qu’à cette époque. Les hommes, en vivant beaucoup dans leurs terres, chassent ou se promènent à cheval la moitié de la journée ; ils reviennent fatigués à la maison, et ne songent qu’à se reposer, quelquefois même à boire, quoiqu’à cet égard les récits qu’on fait des mœurs angloises soient très-exagérés, sur-