sentences officielles, ne vous promet que du sophisme et de l’ennui tout ensemble. En mettant donc de côté ce langage frivole qui aspire à la profondeur, il me semble que les penseurs n’ont pu trouver jusqu’à ce jour d’autres principes de la liberté monarchique et constitutionnelle que ceux qui sont admis en Angleterre.
Les démocrates diront qu’il faut un roi sans patriciat, ou qu’il ne faut ni l’un ni l’autre ; mais l’expérience a démontré l’impossibilité de ce système. Des trois pouvoirs, les aristocrates ne contestent que celui du peuple ; ainsi, quand ils prétendent que la constitution angloise ne peut s’adapter en France, ils disent simplement qu’il ne faut pas de représentans du peuple, car ce n’est sûrement pas la noblesse, ni la royauté héréditaire qu’ils contestent. Il est donc évident que l’on ne peut s’écarter de la constitution angloise sans établir la république, en retranchant l’hérédité ; ou le despotisme, en supprimant les communes : car des trois pouvoirs, on n’en peut ôter aucun sans produire l’un ou l’autre de ces deux extrêmes.
Après une révolution telle que celle de France, la monarchie constitutionnelle est la seule paix, le seul traité de Westphalie, pour ainsi dire, que l’on puisse conclure entre les