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Page:De Staël – La Révolution française, Tome III.djvu/367

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CHAPITRE XI.

Du mélange de la religion avec la politique.

ON dit beaucoup que la France est devenue irréligieuse depuis la révolution. Sans doute, à l’époque de tous les crimes, les hommes qui les commettoient devoient secouer le frein le plus sacré. Mais la disposition générale des esprits, maintenant, ne tient point à des causes funestes heureusement très-loin de nous. La religion en France, telle que les prêtres l’ont prêchée, a toujours été mêlée avec la politique ; et depuis le temps où les papes délioient les sujets de leur serment de fidélité envers les rois, jusqu’au dernier catéchisme sanctionné par la grande majorité du clergé françois, catéchisme dans lequel, comme nous avons vu, ceux qui n’aimeroient pas et ne serviroient pas l’empereur Napoléon, étoient menacés de la damnation éternelle, il n’est pas une époque où les interprètes de la religion ne s’en soient servis pour établir des dogmes politiques, tous différens suivant les circonstances. Au milieu de ces changemens, la seule chose invariable a été