tion, égalité ou légitimité, ne sont bonnes qu’à justifier les sentinelles, lorsqu’elles tirent sur ceux qui ne répondent pas tout d’abord au cri de qui vive, comme il le faut selon le temps.
Le sénat fut indiqué par M. de Talleyrand pour faire les fonctions de représentant de la France dans cette circonstance solennelle. Ce sénat pouvoit-il s’en attribuer le droit ? et ce qu’il n’avoit pas légalement, le méritoit-il par sa conduite passée ? Puisqu’on n’avoit pas le temps de convoquer des députés envoyés par les départemens, ne falloit-il pas au moins appeler le corps législatif ? Cette assemblée avoit montré du caractère dans la dernière époque du règne de Bonaparte, et la nomination de ses membres appartenoit un peu plus à la France elle-même. Enfin, le sénat prononça la déchéance de ce même Napoléon, auquel il devoit son existence ; la déchéance fut motivée sur des principes de liberté : que n’avoient-ils été reconnus avant l’entrée des alliés en France ! Les sénateurs étoient sans force alors, dira-t-on ; l’armée pouvoit tout. Il y a des circonstances, on doit en convenir, où les hommes les plus courageux n’ont aucun moyen de se montrer activement ; mais il n’en existe aucune qui puisse obliger à rien faire de contraire à sa con-