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CORINNE OU L’ITALIE.

ame troublée qui ne promet de bonheur à personne. Ne m’accusez pas de faiblesse ; mais le courage ne peut rien contre la conscience : c’est d’elle qu’il vient ; comment pourrait-il triompher d’elle ? À présent même que l’obscurité s’avance, il me semble que je vois dans ces nuages les sillons de la foudre qui me condamne. Corinne ! Corinne ! rassurez votre malheureux ami, ou laissez-moi couché sur cette terre, qui s’entr’ouvrira peut-être à mes cris, et me laissera pénétrer jusqu’au séjour des morts. —