Aller au contenu

Page:De Taurines - La nation canadienne, 1894.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
39
perte de la colonie.

Un utilisateur travaille actuellement sur cette page.
Afin d’éviter un conflit d’édition, veuillez attendre le retrait de ce bandeau avant d’effectuer toute modification.
Message déposé par Kaviraf le 4/10/2024 à 00:21.

voulu, en 1827, rendre un hommage commun aux deux chevaleresques ennemis, morts d’une même mort glorieuse pour deux causes rivales. Sur un monument qui se dresse au-dessus de la splendide terrasse de Québec, il a réuni leurs deux noms accompagnés de cette inscription souvent citée :

« Mortem virtus
Communem famam historia
Monumentum postcritas dédit.
 »

Les généraux ne méritent pas seuls l’admiration de la postérité : n’oublions pas de rendre hommage aux vaillantes troupes qui, dans les plaines d’Abraham et dans les champs du Canada, combattaient pour la France. C’étaient, avec les braves milices canadiennes, les régiments de Royal-Roussillon, Languedoc, la Reine, Artois, Guienne, La Sarre, Béarn et Berry.

Après la bataille, la forteresse de Québec, incapable de résister, dut se rendre sans siège, et le chevalier de Lévis, rassemblant les débris des troupes, battit en retraite sur Montréal où il hiverna. Dès le printemps de 1760, par une témérité inouïe, reprenant la campagne, il osa encore tenter la délivrance de Québec et vint gagner une dernière victoire dans cette plaine d’Abraham théâtre de notre désastre. Le retour de la flotte anglaise, dès la fonte des glaces, le força de nouveau à la retraite. Québec était définitivement perdu ! Le 8 septembre 1760, le gouverneur de la colonie, le marquis de Vaudreuil,