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D’UNE FEMME SENSIBLE.

ne peut encore la porter chez toi ; mais elle est là, je la vois, j’y ai dit tout ce qui m’agite : je pense que chaque minute qui s’écoule me rapproche du moment où tu la liras ; et tout cela me soulage.

Mais qu’a donc cette madame de B… pour me mettre dans cette horrible situation ? S’il faut croire ce que l’on en dit, son âme tout entière t’offrirait-elle une seule étincelle du feu qui dévore la mienne ? Oh ! non ; mais elle est belle, elle est coquette ; et seuls, seuls dans une voiture ; les vêtements se touchent, les mains se rencontrent, on respire le même air ; on est homme, on est femme… Ah !…


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