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PENSÉES.

est mené par elle, on doit le plaindre, quoiqu’on puisse toujours se dire : Pourquoi se laisse-t-il mener ? Mais comme dans l’ordre établi par l’usage, et même par les lois, la volonté seule des femmes ne peut amener ce résultat ; que celui qui se laisse conduire par elles est toujours un homme sans caractère, et qu’il ne subit en cela que l’ascendant d’un esprit supérieur sur un esprit faible ou incertain, on doit, au contraire, penser qu’il est trop heureux d’être guidé dans la route épineuse de la vie par une femme éclairée, et que, quand elle consent à prendre sur elle la responsabilité de ses actions, ce n’est pas lui, mais elle qu’il faut plaindre.


LIX.


Une femme que son mari rend malheureuse, reçoit rarement des consolations réelles de l’homme à qui elle confie ses peines : l’ami même le plus dévoué prend alors tacitement, et sans s’en apercevoir, le