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À MADAME

LA PRINCESSE DE ****.


C’est à vous, aimable amie, que je dédie ce petit roman. Son sujet, sa forme, le genre d’observations sur lequel il repose, tout y diffère de mes autres ouvrages ; aussi, pour vous, pour le public, pour moi-même, me semble-t-il exiger quelques explications.

Je l’ai commencé il y a plus de vingt ans. Je n’y attachais et n’y attache encore que peu d’importance. En m’imposant la loi de n’y pas dire un mot qui ne fût dicté par le sentiment ou la passion ; en faisant éprouver, dans le court espace de vingt-quatre heures, à une femme vive et sensible, tout ce que l’amour peut inspirer d’ivresse, de trouble, de jalousie surtout, je ne voulais que faire aussi un roman sur une idée qui m’avait plu,