Page:De l'excellence et de la supériorité de la femme.djvu/111

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d’un mari, ou on la renferme, pour toute sa vie, dans un monastère. Les lois l’éloignent de toutes les charges publiques. Quelque esprit qu’elle ait, on ne lui permet point de parler dans le barreau, on ne lui accorde aucune juridiction, aucun droit d’arbitre, d’adoption, d’opposition ; on ne lui confie nulle affaire : on ne la reçoit point pour tutrice ou curatrice ; elle ne peut se mêler ni de testamens, ni d’affaires criminelles.

On interdit la prédication aux femmes, quoique l’écriture dise dans Joël : vos filles prophétiseront ; et que, du temps des apôtres, elles enseignassent publiquement, comme il est dit d’Anne, des filles de Philippe et de Priscille.

Mais les derniers législateurs ont été bien différens des premiers ; ils ont regardé les femmes comme beaucoup au-dessous des hommes. Les femmes doivent cependant se sou-