Page:De l'excellence et de la supériorité de la femme.djvu/133

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de la science, il est évident qu’elle ne pécha point en mangeant de son fruit, attendu qu’il est permis de faire tout ce qui n’est point défendu. C’est donc avec raison que les femmes étoient dispensées de la circoncision par l’ancienne loi.

Si les femmes étoient autrefois dispensées de la circoncision, il est évident qu’elles doivent être dispensées aujourd’hui du baptême, qui a remplacé cette opération douloureuse. J’espère qu’au premier concile, nos saints évêques, qui savent, tout aussi-bien que moi, que la femme ne pécha point en mangeant la moitié d’une pomme, se hâteront de dispenser les femmes de la cérémonie du Baptême.

Au reste, s’il est vrai, comme saint Augustin le dit dans sa Cité de Dieu, que, sans le péché originel, l’homme auroit rendu la femme féconde sans éprouver le moindre plaisir, et de la même manière que sa main ensemence une terre fertile ; félicitons-nous de l’heureux péché de notre premier père,