Aller au contenu

Page:De l'excellence et de la supériorité de la femme.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sion n’étoit point pour les femmes ; car l’intention de la loi étoit de punir le péché d’origine dans le sexe qui avoit commis le péché (9).

D’ailleurs, Dieu ne reprit point formellement la femme d’avoir mangé de ce fruit, mais d’avoir donné occasion à son mari de contrevenir aux ordres de Dieu ; ce qu’elle fit par surprise, le diable l’ayant tentée. L’homme pécha donc avec parfaite connoissance de ce qu’il faisoit, mais la femme fut trompée et erra par ignorance.

En effet, ce fut elle que le diable tenta d’abord, sachant que la femme étoit la plus excellente de toutes les créatures ; et, comme dit Saint Bernard : le diable voyant sa grande beauté et sa parfaite conformité avec l’idée que Dieu lui en avoit manifestée, et connoissant bien qu’elle jouiroit, plus que tous les anges, de la compagnie de Dieu, toute sa hai-